Le mémoire des avocats, (Maîtres Argand et Varaut), développe les
nombreuses violations du Droit commises durant les 18 ans d’Instruction et
durant le procès de Bordeaux.
1- La poursuite partiale engagée en 1981.
2- Le non-respect évident du délai raisonnable de la procédure d’instruction.
3- La nouvelle définition rétroactive du concept de complicité matérielle
du crime contre l’humanité, (sans connaissance de la Solution finale),
définie par la Chambre criminelle de la Cour de Cassation, le 23 Janvier 1997.
4- L’iniquité du procès devant la Cour d’Assises de Bordeaux qui s’est
conclu par une condamnation de Maurice Papon à dix ans de réclusion pour
complicité de crime contre l’humanité. Cette iniquité du procès découle
des faits suivants :
. La privation, pour la Défense, du droit de convoquer et d’interroger des
témoins à décharge.
. Des atteintes graves portées aux droits de la Défense par le Ministère
Public.
. Une pression médiatique constante et intolérable sur les juges et les
jurés.
. Une suspicion sur les liens de parenté entre le Président de la Cour d’Assises
et certaines familles des victimes, ayant pour but de déstabiliser le
président.
. Des pressions intolérables d’une partie civile en vue de provoquer une
condamnation par intimidation.
. L’obligation injustifiée d’entrer en prison, la veille du procès de
Bordeaux.
5- L’absence de motivation et de Droit d’Appel contre l’arrêt de
culpabilité et de condamnation du 2 Avril 1998.
6- L’obligation injustifiée de " mise en état " pour
que soit examiné le pourvoi de l’accusé.
Ces violations du Droit sont développées par 26 argumentaires que devrait
retenir l’attention de la Cour européenne de Strasbourg. Il est clair que ce
procès fait à Maurice Papon, sous la pression de certains lobbies, parce qu’il
était le dernier fonctionnaire survivant des années 1940-44, aura amené la
France à pervertir ses mécanismes judiciaires.