Hubert de Beaufort         Le Livre Blanc      
                Une étude exhaustive de l'histoire de l'occupation de Bordeaux
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© Hubert de Beaufort, Paris 2001

CHAPITRE I

NOUVELLES RÉVÉLATIONS SUR LES STRUCTURES DES POLICES ALLEMANDES A BERLIN ET A PARIS

  1. L’organisation des polices allemandes : RSHA, BdS et Gestapo
  2. Les contraintes croissantes de l’occupation : arrestations, déportations, exécutions.
  3. La puissance cachée de Boemelburg, chef de la Gestapo en France
  4. Les responsables allemands
  5. L’énigme Helmut Knochen, chef des polices allemandes en France
  6. L’interview d’Helmut Knochen
  7. L’organisation des déportations juives expliquée par le général Karl Oberg, chef des SS en France

Comment comprendre le processus de déportations des Juifs sans connaître au préalable l’organisation du système allemand de répression, la place de la Gestapo, les fonctions des responsables, les instructions de Berlin concernant la solution finale ?

Pour la première fois sont présentées les différents structures policières et l’interview exceptionnel de celui qui fut le chef des services allemands de l’Occupation : Helmut Knochen.

L’organisation des déportations, initiée par Berlin sous l’autorité du chef de la Gestapo Müller et de son adjoint Eichmann, était à la fois planifiée et compartimentée afin de conserver le secret sur les objectifs de la solution finale. L’obéissance aveugle aux ordres était certes une des clefs du système nazi, mais l’interdiction de communiquer avec toute autre personne que son supérieur direct constituait un deuxième dogme. L’indiscrétion, même involontaire, pouvait être punie de mort.

Administrativement, l’équipe allemande de Paris (Brunner, Dannecker, Röthke), chargée des déportations juives était bien rattachée à la Gestapo, mais le sinistre trio recevait directement ses ordres d’Eichmann : les instruction étaient ensuite transmises pour application aux autorités policières et militaires intéressés.

Au niveau de la haute hiérarchie, seul le général SS Oberg, homme de confiance d’Himmler, connaissait dès 1942 la destination tragique des convois. Il semble, qu’en avril 1943, le gouvernement français, le consistoire juif et les officiers supérieurs allemands ont eu connaissance du génocide de la Shoah (1).

(1) Note du Vatican transmise au Consistoire juif et qui fut donc connue du gouvernement de Vichy, et du contre espionnage allemand. (Voir chapitre IV : l’UGIF et le Consistoire central).